Stratégie de résilience des territoires
Les communautés de communes et d’agglomération disposent déjà de nombreuses initiatives organisées en termes d’atténuation des effets sur l’environnement des activités présentes sur leur territoire. Elles souhaitent aujourd’hui prendre en compte les effets du changement climatique sur les activités et les ressources présentes sur leurs territoires.
L’adaptation au changement climatique est un enjeu devenu aujourd’hui évident. L’exercice reste nouveau, aussi la volonté et les choix politiques doivent être judicieusement éclairés et concertés afin d’éviter de remettre en question sans cesse les orientations.
La définition de la stratégie de résilience pourra ainsi questionner jusqu’où prendre en compte les effets, qu’il soient inhérents aux ressources disponibles du territoire ou d’autres territoires (par exemple, questionner les ruptures possibles de création de valeur des entreprises face à des défauts d’approvisionnement au-delà du territoire). Une telle approche peut amener à questionner non pas l’attractivité du territoire mais quels types d’entreprises le territoire doit-il attirer par exemple ?
La lutte contre le changement climatique ne peut pas être dissociée des enjeux de biodiversité et d’épuisement des ressources, mais aussi des inégalités entre les habitants face à la nécessité de s’adapter. L’aspect social est aussi pris en compte dans notre démarche d’accompagnement, allant dans le sens des besoins du territoire.
La stratégie de résilience peut être définie autour de portes d’entrée centrales : l’administration locale, l’alimentation, l’urbanisme & l’aménagement, l’économie & l’emploi, la santé & le bien-être. Ces portes d’entrée donnent un cadre de réponse cohérent aux enjeux du territoire de « réduire la pression sur les ressources naturelles et recentrer les flux sur le territoire ».
La construction de la stratégie de résilience du territoire sur les questions des ressources en eau et en énergie devra permettre de répondre aux questions suivantes ou au minimum permettre d’engager des études complémentaires pour y répondre :
- L’eau : quel scénario de sécheresse retenir (fréquence, intensité, durée, effets cocktails avec d’autres perturbations météorologiques…) ? Selon le ou les scénarios validés, quelle stratégie de préservation de la ressource en eau retenir (stocks stratégiques – quantité, localisation, règles de gouvernance et d’utilisation, niveau de priorisation des consommations selon les scénarios, etc.), quelles évolutions de la consommation de l’eau au quotidien mettre en place ? Comment envisager la gestion et préservation de l’eau sur tout le bassin versant ? Aller aussi loin qu’une gestion suivant le concept de bio-vallée ?
- L’énergie : quelles ambitions d’autonomie en énergie décarbonée considérer ? Quelles étapes réaliser pour accéder à l’autonomie (amélioration du niveau de performance énergétique des bâtis, des équipements de production et de consommation, des usages, estimation des besoins futurs en énergie souhaitables ou contraints, etc.) Quels rôles doivent jouer tous les acteurs du territoire ? Quelles synergies développer avec les territoires voisins selon les opportunités et/ou faiblesses de chacun ? Quelle gouvernance, structure juridique, délégation ou non, mode de rémunération et contractuel envisager ?